Bang, bang, my baby shot me down ;; Mariana

oo1. J'ai toujours été hyperactive, mais je ne me rendais pas compte d'à quel point. Je prenais des médicaments pour m'aider, mais ils ne faisaient qu'empirer la situation. oo2. Je n'ai jamais eu de difficulté à lire, jusqu'en décembre 2015, lorsque mes pouvoirs se sont déclarés. Depuis, je suis dyslexique. oo3. J'ai failli tuer ma meilleure amie pendant l'un de nos cours, dans lequel j'avais eu une très mauvaise note, loin de la note de passage. Elle me taquinait avec son A+, et dégoûtée, je l'ai envoyé sur les roses, et là, ça a dégénéré. Elle s'est mise à devenir bouillante, faire de la fièvre à très hauts degrés, et je n'ai compris que plus tard que c'était de ma faute. oo4. Je ne comprends pas mes dons, et ils m'effraient. Je suis incapable de les contrôler, et mon père m'a souvent répétée qu'avant de contrôler mes dons, je devais contrôler mes émotions. Adieu, contrôle. oo5. Je m'entraîne à tous les jours, tout le temps, et j'ai sans cesse des rendez-vous psychologiques, aussi. On tente de comprendre pourquoi je bascule vers le côté obscur de la Force, mais c'est difficile, sachez-le. oo6. J'aime les films. Je ferai plein de références, si on se parle, un jour. La musique, la même chose. D'ailleurs, je vous les montrerai. J'ai une ribambelle de musiques sur mon iPhone. oo7. Quand je veux quelque chose, je l'obtiens. Sans détours, sans décoration.

Obligatoire pour les personnages vacants et pour les enfants des trois Grands et facultatif pour les autres. (minimum de 300 mots) Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum.

Ma vie n'a pas toujours été malheureuse. Certes, ça n'a pas toujours été facile, loin de là. Il y a eu des hauts et des bas, mais c'est comme n'importe quelle vie. Ce n'est jamais tout à fait facile.
Mon enfance a été paisible, mais j'étais une gamine turbulente. Quand je repense aux conneries que j'ai faites et à tout ce que ma mère et mon père ont enduré pendant ce temps... J'ai parfois honte. Parfois hein, pas tout le temps. Je suis loin d'être du style à pleurnicher sur mon sort, je préfère me taire et ne rien dire, en règle générale.
Mon passé est loin d'être sombre. Juste un peu pêle-mêle, étranglé entre deux souvenirs et un très mauvais cauchemar. Je ne m'attarderais pas trop longtemps sur ce qui a décoré mon enfance, juste les principaux éléments. Vous le savez, je suis une demi-déesse. Sauf qu'en étant gosse, je ne le savais pas, même que je l'ignorais jusqu'à il y a deux ans de cela. Malgré cela, mon père était très présent dans ma vie. Il m'a appris à marcher, à lire, à écrire. Ma mère était celle qui travaillait le plus, prise par son travail d'infirmière aux urgences de Boston. Il m'a élevée, il m'a vue grandir. Il m'a prise dans ses bras lorsque je me blessais et il m'a aimée de tout son être : c'est plus que ce que beaucoup de demi-dieux peuvent proclamer, de ce que j'ai cru entendre à mon arrivée à Salt Lake City.

Mon adolescence s’est corsée, par contre. J’ai commencé à me sentir un peu plus rebelle, un peu plus à la recherche d’adrénaline. Ça, j’en ai toujours eu besoin. Je ne suis pas quelqu’un qui se pose facilement, j’ai besoin de danger et de peur, de risques. J’ai besoin d’une vie qui n’est pas terne, qui multiplie les épreuves et les bagarres. Je suis servie aujourd’hui, mais lorsque j’avais seize ans, j’avais besoin de plus.
Mon père m’a appris à me battre. Il m’a montré comment me défendre, comment réagir si j’étais attaquée. Il m’a enseigné à tirer au revolver, aussi, et à combattre avec diverses autres armes. Au début, je ne savais pas comment il savait tout ça. Comment se faisait-il qu’il était un aussi bon guerrier. J’avais beaucoup de questions, et j’en ai encore aujourd’hui, mais vu ce à quoi nous faisons face, je préfère les garder pour moi, ou du moins, pour l’instant.
Comme je vous le disais, j’ai commencé à me rebeller. Je rentrais tard, le soir. Je buvais, je fumais, je prenais quelques drogues que je croyais innocentes. Je faisais des conneries, j’étais aux yeux de tout le monde une adolescente normale, qui apprendra de ses erreurs lorsque le temps sera venu. Mais j’ai arrêté ces mêmes âneries le jour de mes dix-huit ans, lorsqu’à une soirée, mon ex-petit ami m’a tirée dessus dans un excès de colère noire, croyant que je couchais avec son frère. C’était faux. J’avais été accusée injustement, et j’avais été blessée dans le combat. Depuis ce jour, j’ai une cicatrice assez imposante à l’épaule droite, mais je ne la cache pas. J’en ai d’autres, elles sont mes blessures de guerre, de victoire. Elles prouvent que je me suis battu, et que je vis encore.

Après cette expérience, j’ai commencé à prendre ma vie plus au sérieux. J’avais eu si peur de mourir ce soir-là que je m’étais éveillée.
J’ai terminé mon lycée avec d’excellentes notes, malgré quelques-unes moins hautes que je l’espérais, à cause de mon attitude des années précédentes. J’ai obtenu la mention très bien, avec la capacité d’aller poursuivre mes études en droit. Mais celles-là, je n’ai pas eu le temps de les terminer. Mon père est arrivé avec une nouvelle catastrophique, le jour où il est arrivé d’Atlanta, après des années où il fut parti pour son travail d’aviateur. Je me souviens avoir eu le tournis lorsqu’il m’a annoncée ma nature de demi-déesse, et lorsqu’il m’a expliqué mes pouvoirs. Ça s’expliquait avec ce que je venais de vivre. J’avais failli tuer Stéphanie, ma meilleure amie de l’époque, pendant l’un de nos cours.
Il m’a également annoncé qu’on partait, et qu’il m’emmenait à Salt Lake City. J’ai eu énormément de mal à comprendre ce qui se passait, il bougeait tellement rapidement et semblait voler, aussi. J’étais étourdie, complètement abasourdie par ce qui se produisait autour de moi. Mais je n’ai eu autre choix que de le croire, car après lui avoir hurlé dessus pour qu’il m’explique tout en détails, il a aussi démontré ses capacités. Ça expliquait tout. Ma dyslexie récente, l’hyperactivité contrôlée qui revenait en flèche, mon envie de tout faire éclater. Les excès de rage, l’ébullition en moi qui prenait de l’ampleur. J’étais une demi-déesse, mon père était Ether, et nous partions pour rejoindre ma future famille : les insurgés.

J’avais suivi mon père sans cligner des yeux. Je l’avais cru lorsqu’il m’avait dit que les pro-olympiens étaient des emmerdeurs et que les insurgés étaient le bon choix. Et les idées se sont confirmées dans les deux années que j’ai passé là-bas. Même si je n’ai pas connu les batailles contre Gaïa, la libération des camps ou même les nombreux autres événements qui ont suivi dans les années où j’ignorais ma véritable identité, j’ai compris. Compris que les insurgés, anciens partisans, étaient ma maison. C’est à leurs côtés que je me suis battue sauvagement à Long Island, que je suis allée au Festival à Vegas, que j’ai participé aux nombreuses fêtes païennes comme Noël et Halloween. J’ai à nouveau combattu récemment, en janvier deux-mille-dix-sept, et j’ai failli y rester, mais on m’a secourue. Mon équipe m’a gardée en vie, a veillé sur moi et a soigné mes blessures. Et pour toujours, j’serais des leurs.

Bonsoir à tous. Je suis Mariana Calixta Halliwell, fille d’Éther, insurgée, et foutrement fière de l’être.