Portrait d'une fille à peu près banale (terminé)

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Heu... Salut! Moi c'est Evanna. C. Rose, mais franchement je trouve mon prénom trop long, même si je l'aime bien. Le meilleur moyen de m'appeler? Eva tout simplement. Cela ne fait qu'un an que je suis de retour aux Etats-Unis, mon père ayant dût passer une vingtaine d'année en Angleterre pour son travail. C'est pourquoi je suis née à Carlisle, en Ecosse, lieu super froid et venteux. Et comme je suis déjà très frileuse, on peut dire qu'en hiver je n'en menais pas large, emmitouflée dans trois gros pull pour sortir. Ah oui en fait je ne vous ais pas dit? Mon père est flic. Ok j'avoue ce n'est pas super comme réputation d'avoir un papa policier, mais j'ai toujours bien aimé ce qu'il faisait. Toute petite j'adorais quand il était obligé de m'emmener à son bureau et que jouais avec tout ses collègue. Mais là je suis en train de vous embrouiller. Commençons par le début.



Donc comme je l'ai dit je suis née à Carlisle, en Ecosse. Effectivement mon père était policier dans cette ville, à cette époque, et il était donc normal que je soit née là bas. Mais ce qui était plus étrange ce fut que ma mère soit partie de l'hôpital quelques minutes après m'avoir fait. Depuis papa ne l'a jamais revue. Donc j'ai grandis sans ma mère. Mais malgré les questions que je me posais quand j'étais petite, papa m'a toujours très bien élevé, même si j'aurais appréciée qu'il soit plus souvent à la maison. J'allais à l'école comme une petite fille normale, j'avais des amies comme tout le monde. J'étais donc une parfaite miss tout-le-monde. Arrivant au CP j'eu plus de mal que les autres à apprendre à lire, mais comme c'était l'une de mes seules difficultés et que je comprenais plutôt facilement je fis toute ma primaire sans trop de problème.



Ce qui se compliqua ce fut quand je suis rentrée au collège. Je suis allée dans un établissement où je ne connaissais personne et là je découvrit un sentiment tout nouveau pour moi: la timidité. Depuis j'ai toujours été timide et donc réservé. J'essayais de devenir amie avec d'autres personnes mais je n'y arrivais pas, tout le monde se connaissant déjà, tout le monde ayant déjà son petit groupe d'ami où quelqu'un de supplémentaire aurait gêné. Je me résolus donc à être toute seule. Je passais la plupart du temps au CDI malgré mes problèmes de lecture où je lisais, lisais et... lisais.  Et lorsque j'avais le droit au portable, eh bien j'écoutais de la musique, en m'imaginant vivre plein d'aventure. J'étais devenue tellement rêveuse que j'avais du mal à ne pas laisser mon esprit vagabonder lors des cours. Quant à papa, il voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond mais il attendait que je vienne moi même lui en  parler. Chose que je ne fit jamais car j'avais comme ... honte de lui dire que je m'étais pas bien adapté. Résultat? Je me racrochais encore plus à mon père et il devint mon meilleur ami. On partageait nos avis sur tout, sur des sujets de gars, sur des sujets de filles, sur le sport,... Avec lui j'étais complètement déjantée, j'étais comme je n'osais pas être à l'école. J'étais une toute autre personne.



Cependant plus je grandissais et plus des choses devenaient... bizarres. Comme vous savez, arrivé au collège, on apprend de nouvelles langue. N'ayant aucune envie particulière, je prit le français. Après tout, c'était la langue de l'amour. Non, je n'étais pas en manque d'amour, mais bon, fallait bien faire un choix. Seulement, le première jour de cour, je me rendis compte que je comprenais parfaitement bien la langue, enfin pour une débutante. Bon, comme je ne participais pas en classe, il fallut bien un mois pour que les profs s'en rendent compte. Après maintes questions, non je n'étais pas française d'origine, je ne sais pas pourquoi j'arrive à parler très bien cette langue, on abandonna toute question et me laissa vivre ma vie tranquillement. Ou sinon, un jour, notre prof de sport décida de nous initier à la boxe française. Yoopie, un sport de combat! Non, mais ça va, ce n'est pas trop violent. Donc je me suis retrouvé face à une fille sympa, mais vachement sportive. Autant dire que je n'en menais pas large. Puis, tout à coup, j'eu la certitude  qu'il fallait que je me déporte du côté droit pour gagner le point. Bingo! J'avais réussit. Pendant une heure de cours, je gagnai tout mes combats. Et je peux vous assurer que ce n'était pas habituel.


Non! C'était trop bizarre: je parlais une langue que je ne connaissais pas et d'un coup, pof, je savais ou frapper. Je décidai donc d'en parler à papa. Et vous savez ce qu'il m'a répondu? "Bon je crois qu'il est tant que je te le dise.". Hein? Me dire quoi? C'était quoi cette histoire? Papa me prit par les mains et me regardant droit dans les yeux, il me dit:"Eva, tu es un demi-déesse, la fille d'Athéna. Comme elle tu sais parler toute les langues et trouver les points faibles de tes adversaires. Seulement, si tu pouvais éviter de te tenir trop prêt d'une épée, ça m'arrangerais." Evideeeement!! Je suis une demi-déesse, tout était normal. En tout cas c'était ce que devais penser mon père vu le ton sur le quel il me l'avait dit. Et tranquillement, comme si rien ne c'était passé, il alla se coucher en me disant bonne nuit. J'étais sidérée et je ne dormis pas de la nuit. Je ne voulais pas y croire. Cependant au fur et à mesure que les années passait, je devait bien avoué que ce devait être vrai. Je remarquai une autre chose: le phénomène se produisait qu'en contact de ma peau nu sur une autre peau nu, que je le veuille ou non. Depuis, même s'il faisait beau je portait toujours des gants, même des simples mitaines afin de limiter les risques de contact. Car la vérité est une bonne chose, mais elle peut être dure, et je me voyais mal faire de la peine à quelqu'un même sans le faire exprès.



Quand j'eu 13 ans, papa décida de retourner aux Etats-Unis. Et j'appris avec plaisir que l'on allait en Floride, dans un coin perdu près de l'océan. Ce fut avec nostalgie que je jeta un coup d'oeil à la maison pour la dernière fois, et avec joie que je laissai les rayons du soleil dorer ma peau pendant que j'admirais notre nouveau chez-nous. C'était un nouveau départ, une nouvelle vie. Pendant un an tout se passa bien, j'allais dans le lycée du coin , j'étais toujours aussi seule, et je m'éclatais toujours aussi bien avec mon père. Un moment, je me confiai à papa. Il avait déjà vu que je me sentais seule mais attendait que je vienne lui en parler. Pff, c'était foireux comme idée. Et sa seule explication était "mais tu comprend, je ne voulais pas te perdre". Je venais de lire Zazie dans le métro, et j'eu envie de lui répondre "me perdre mon cul". Sauf que j'étais polie, si, si, je vous assure. Je me contentais de souffler. Alors il m'expliqua que ma mère lui avait dit de m'emmener dans une colonie, avec d'autres demi-dieux. Franchement, j'étais pas convaincu. Pour moi, c'était encore un nouvel endroit où je n'allais pas m'adapter. Et lorsqu'il me dit qu'il ne pourrais pas venir avec moi, je peux vous assurer que ça ne m'emballais pas, mais alors pas du tout. Seulement papa ne voulais rien entendre. Pendant les grandes vacances, j'irais là bas. Et rien ne le ferait changer d'avis. La même nuit, maman m'apparut en rêve. Franchement, je n'en ai aucun souvenir. Je sais juste que je me réveillais avec un collier en forme de chouette. Pas réveillée, je le retournais dans tous les sens jusqu'à ce qu'il se transforme en épée. En fait, chaque fois que j'appuyais sur les ailes de la chouette, le collier se transformait. Bon, c'était un objet à utiliser très précautionneusement, en fait valait mieux que j'évite de le tripoter à l'école. J'aurais du mal à expliquer que mon collier se transforme en une arme blanche. Enfin bref, deux mois plus tard, j'allais pour la première fois à la colonie des sangs-mêlés.  

Seulement, en Septembre, lorsque j'étais prête à partir, la colonie fut envahi. Autant dire que je n'ai pas offert une très grande résistance. Depuis, je suis prisonnière à la colonie. J'ai pu prévenir papa que je resterais un peu plus longtemps que prévu. Mais n'allez pas croire que ma vie a changé. Je suis invisible aux yeux des partisans de Gaïa. Avouons-le, ça m'arrange, tant que je fais ma petite vie,  on me laisse tranquille. Et je n'ai pas à supporter leurs propagandes insupportable en faveur de Gaïa. Seulement, ça me saoule de rester prisonnière, d'être au cœur de cette guerre. A la première occasion, je ferais tout pour quitter cet endroit, coûte que coûte, et de rejoindre les résistants.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ici tu devras décrire tes pouvoirs si tu en as et les détailler. Nous demandons un pouvoir pour les enfants des dieux mineurs, deux pour les olympiens, trois pour les Mars et quatre pour les enfants des Trois Grands.

Je parle et comprend toutes les langues. Enfin, au début, je faisais quelques fautes, mais c'est rien quand on sait que ça fait même pas une journée qu'elle pratique cette langue. Elle sait aussi voir les points faibles de ses adversaires. Seulement, autant le dire, elle ne sait pas très bien se battre et n'a que très peu utilisé ce pouvoir.

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Pff! Voilà tout ce que je pouvais dire. J'étais de retour à la colonie des Sangs-mêlés. Oui je sais la réaction normal aurait été: youpie! Mais non, impossible. Pourquoi? Quelle question! Une seule raison expliquais mon désarroi: j'étais nulle! Enfin pas vraiment mais disons que je ne me sentais pas à ma place ici. Tout le monde avait l'air d'être hyper fort, de pouvoir battre un monstre en 3 minutes, de maîtriser super bien leur pouvoirs. Mais je pouvais bien chercher, je n'étais bonne dans aucune de ces catégories: je n'avais jamais essayé de me battre, dès que je voyais un monstre je m’enfuyais en courant, et j'avais horreur d'utiliser mon pouvoir. Donc oui, j'avais des raisons de déprimer. En plus mon père n'était pas là, donc je n'avais personne à qui me confier. Ben oui quoi, c'était mon seul ami. C'est pour dire à quel point j'étais "populaire". Alors j'avoue que quand j'ai entendue parler de cette colonie, je me suis dit: "Chouette je vais pouvoir me faire plein de copain!". Mais quelle erreur! Ça faisait plus d'une semaine que j'étais ici, et je n'avais parlé à personne. Au moins quand son père était en vie j'avais quelqu'un à qui parler le soir ou le week-end. Ici il n'y avais personne! Alors, j'aurais dût faire quoi? Sauter en l'air en chantant? Bah pourquoi pas? Mais non, je n'en avais pas envie. Parce que même si remuer les pensées noires n'arrangerait rien, je ne pouvais m'empêcher de me dire que ce sera partout pareil. Jamais je ne serais acceptées. Comme dans mes deux anciennes écoles. Pourtant je n'avais rien de très bizarre. Bon peut-être un peu, mais je n'étais pas... heu je sais pas un punk, un peace and love. J'étais normale quoi. Bon bah fallait croire que non. Ce fut sur ses pensées que je me réveillait pour la énième fois de la nuit. Je me retournais vers mon radio-réveil: 2h30. Quoi c'était tout?! De toute façon, ça n'aurait servit à rien de se rendormir pour se réveiller un heure plus tard. J'allumais la lumière, pris un livre que je n'avais pas encore lu, mis ma musique et fis mon passe-temps favoris: bouquiner avec de la musique. C'était une double évasion. Voilà ce que je fis pendant plus de 3 heures. Lorsque j'eus trop mal à la tête, je me décidais à sortir sur le palier de mon bungalow. Le jour était en train de se lever, mais le soleil n'était pas au rendez-vous. Résultat, j'avais l'impression d'être devant un paysage fantômatique. Un souffle glacé me caressa et je frissonna. Ah oui, j'étais encore en pyjamas. Après un dernier regard vers dehors, je prit ma décision, j'allais me promener, découvrir un peu cette colonie.

Une fois rentrée dans le bungalow, je regardai autour de moi. Comment me vêtir? C'est alors que je vis une robe blanche, qui m'arrivait au milieu des cuisses. Le haut était bien cintré et le bas était composait de volant qui suivait le s mouvement du vent. Avec un petit gilet noir, un collant couleur chair et des bottes noires, cela ne m'irais pas trop mal. Ah oui, et il ne fallait pas oublier les gants, qui m'évitait d'entrer en contact avec les autres. Je pris ma trousse à coiffure et me plaçai devant le miroir. Comment allais-je me coiffer? Je me fis une nattes africaine sur le côté. Avec un fleur blanche dans les cheveux, la coiffure allais très bien avec ma robe. Ce fut alors que je vis mes cernes. En grognant je pris mon maquillage, me mis du font de teint sur mes cernes et mis du mascara. En tournant sur moi même je vis mon portable, avec mes écouteurs. N'ayant pas de poches je dénichai un sac noir, où je mis mon portable, mais écouteurs et mon livre. Après un dernier coup d’œil à la pièce, je me sentis enfin prête et partie, sans oublier de prendre un foulard au passage.

Arrivée dehors, je sentie avec joie la brise du vent sur mon visage. J'écartai les bras et fis un tour sur moi même. Je m'étais tellement plainte sur mon sort, que j'en avais mal à la tête. Ce vent était le meilleur remède possible. Bon alors maintenant où aller. En voyant les feuilles que le vent emportait, j'eus ma réponse: la forêt m'appelais, sans aucun doutes. D'un pas décidé, je pris la direction de cette grandes étendue d'arbre, qui ne pouvait que faire rêver. Je posai ma main sur l'arbre et derrière le tissus de mon gant, je sentis l'écorce rugueuse. Presque religieusement, j'entrai dans la forêt. Le vent faisait tomber les feuilles qui glissait sur la brise. La gelée sur l’herbe ajoutait quelque chose de magique à ce décors. J’avançais et j’avançais. En même temps je ne pouvais faire qu'une seules chose: admirer ce lieux quasi-magique. Avec les yeux grands ouverts de préférences. Si j'étais une photographe professionnelle, j'aurais pût faire ma carrière juste avec quelques clichés de la flore environnante. Mais je n'étais pas photographe. Donc je me contentais d'observer. Je ne faisais que ça. A un moment, un rayons m’éblouit. En levant les yeux vers le ciel, je remarqua que le soleil était haut dans le ciel. Elle était donc resté longtemps dans la forêt. Il serait d’ailleurs peut-être temps de rentrer. Je tournai sur moi-même et la... Où aller? Bonne question. J'avais marché sans vraiment faire attention au chemin. Grosse erreur. Que dis-je énorme erreur. Je refis un tour sur moi-même au cas ou un signe divin vienne me guider, genre un chemin qui s'illumine et qui voudrait dire: "Vous voulez rentrer ma petite demoiselle? La colonie des Sangs-Mêlés c'est par là." Et moi, toute contente, je me tournerais vers lui et dirais: "Oh vraiment, je m'étais perdue, merci de m'aider.". Comme vous pouvez le deviner, rien ne se passa comme ça. A u contraire, alors que j'avançais en me disant que peut-être je retrouver mon chemin magiquement. Eh bien non! Rien du tout. Ah si, j'arrivai dans une clairière où je pouvais lire. Alors comme je n'avais rien d'autre à faire, je me mis à lire. Au bout d'une heure, je regardais avec dépit le livre que je venais de finir. Bon, comme je n'avais rien à faire, je mis mes écouteurs.

Et je rêva. De tout et de rien. Je m'imaginais dans des paysages tous plus beau les uns que les autres. Dans le désert au milieu des dunes. Au fond l'océan, découvrant les fonds marins. Dans une pleine, au milieu de la nuit, devant une lune bleu, trois fois plus grande que celle de la Terre. En haut d'arbres infinis, en train de me pendre de branches en branches. Dans des ruines romaines sur une montagne. En train de découvrir le machu pichu. Et au rythme de ces changements de paysage, je commençais à somnoler.

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